Faucogney et la Mer

On s’arrête à la première maison de Faucogney et on admire en toute saison la profusion de fleurs et un microcosme de lutins, biches et autres personnages de conte. On aime… ou pas, mais on ne peut rester insensible à la passion qui anime sa propriétaire qui partage si généreusement son « œuvre ».

Puis, c’est le centre du bourg, et là il vous vient une drôle d’impression. Le temps s’est arrêté. En quelle année sommes-nous? Il n’y a personne dans les rues pour vous le dire. Les façades, les vitrines nous renvoient plusieurs décennies en arrière. Ce qu’il y a de sûr, c’est que les pierres sont chargées d’histoire; si elles pouvaient parler, elles évoqueraient le temps de la prospérité. Mais ….. quelque chose a dû se passer!!

Une chapelle, puis une église dédiée à Saint-Georges ont été construites dans le bourg pour remédier aux difficultés d’accès de l’église paroissiale de Saint-Martin. Un beau mobilier a pris place dans l’église au XVIIIe siècle parmi lesquels, le maître autel, l’élégant baldaquin à colonnes corinthiennes et dais, les stalles ornées de “trophées d’église” et surmontées d’une composition rocaille, une série d’autels et de retables, notamment celui des fonts baptismaux, et la chaire.

Un arrêt s’impose et on visitera avec intérêt l’office de tourisme des Mille Etangs.

Petite précision: ne cherchez pas de mer à Faucogney, mer vient du germanique mari qui signifie « marais, lac, étendue d’eau limitée ».

Deux balades vous sont proposées à partir de Faucogney: le circuit de Rochenoz et le circuit de Saint-Martin.

Un peu plus d'histoire

« Au Moyen Âge, Faucogney était une place forte et un passage obligé vers la Lorraine. Les sires de Faucogney rayonnaient sur une bonne partie de l’actuelle Haute-Saône avec notamment les quatre entrées vers la Lorraine : col du Mont de Fourches, col des Croix, Fougerolles et Saint-Loup.

En 1285, le seigneur de Faucogney, accompagné d’Hugues d’Annegray, se trouve parmi les invités du comte de Chiny lors des festivités du tournoi de Chauvency, près de Montmédy. Il est en compagnie des seigneurs de Saint-Rémy, Ronchamp, Oiselay, Moncley, et de Perart de Grailly du village de Grilly. Jacques Bretel raconte dans son poème la joute de Faucogney contre le seigneur de Bergheim.

La grande maison de Faucogney qui combattit le comte de Bar et les seigneurs de Serocourt en 1359, s’éteignit en 1373 avec le décès de Jeanne de Faucogney, mariée à Henri de Rahon-Longwy. Celui-ci s’était beaucoup endetté et vendit l’année suivante la terre de Faucogney au duc-comte de Bourgogne, Philippe le Hardi. Entre temps, la famille de Faucogney avait échangé des alliances avec des maisons de renom, allant des Joinville à la famille royale de France (Jean III de Faucogney épousa Isabelle de France, fille du roi Philippe V et de la comtesse Jeanne de Bourgogne, mais sans postérité) Faucogney suivit alors la destinée du comté de Bourgogne, entra dans le giron des Habsbourg après la mort du duc Charles le Téméraire et était province espagnole depuis le partage de Charles Quint.

En 1674, Faucogney fut alors le dernier bastion espagnol, lors de la conquête de la Franche-Comté par les troupes françaises de Louis XIV. La cité tomba après une lutte héroïque le 4 juillet 1674.

Plus près de nous, alors que les ondes de la BBC répandaient l’appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940, un bataillon de chars français stoppa un assaut des Panzers de Guderian aux portes de la ville. »

Source Wikipedia

Les cartes postales témoignent du Faucogney d’autrefois.
Source des cartes postales : Racines Contoises