La flore

Vous vous trouvez au bord d’une tourbière et vous allez observer un panorama différents selon le stade d’évolution de cette tourbière.

En bref, la surface d’une tourbière s’élève lentement, à mesure de la production et de l’accumulation de la tourbe. Si l’apport d’eau (précipitations ou ruissellement) n’est pas suffisant, la tourbière s’asséchera progressivement, les processus de formation de tourbe s’arrête, on dit qu’elle devient inactive ce qui conduit à l’apparition des premiers arbres. Les différents stades d’évolution peuvent être relevés sur le même site.

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Sur le plateau des 1000 étangs, la plupart des tourbières sont soit ombrotrophes, soit minérotrophes. À ces deux catégories, définies en fonction de leur source d’apport en eau, correspondent des milieux  différents. La composition de l’eau varie selon sa provenance, et cela peut déterminer dans une large mesure le type de peuplement végétal.

Dans le cas des tourbières ombrotrophes, les précipitations (pluie, brouillard, fonte des neiges) constituent le seul apport d’eau. Ombrotrophe signifie « tiré de la pluie ». Cette eau de précipitations contient peu de minéraux et de nutriments en solution, ou n’en contient pas du tout, et ne neutralise donc pas les acides produits par la végétation en décomposition. C’est pour cette raison que l’eau des tourbières ombrotrophes est acide et que sa teneur en nutriments est faible. Sous la surface de ces tourbières, l’oxygène est également très rare. La formation de certaines tourbières ombrotrophes résulte de la croissance progressive de mousses sur un petit lac isolé ou un étang jusqu’à son remplissage, mais la plupart se sont plutôt formées par la croissance de mousses sur un terrain humide, la tourbe finissant par retenir l’eau à cet endroit. Le type de végétation qui pousse à la surface des tourbières ombrotrophes peut varier : certaines ont quelques petits arbres, d’autres ont seulement de petits arbustes, tandis que d’autres encore n’ont que très peu de végétation ligneuse.

Dans le cas des tourbières minérotrophes, les précipitations ne constituent pas le seul apport d’eau. Ces tourbières sont également alimentées par de l’eau souterraine ou, parfois, par des ruisseaux. En raison de la provenance de leur eau, elles sont plus riches en minéraux dissous, et parfois en nutriments. Ces conditions peuvent permettre une décomposition plus rapide que dans les tourbières ombrotrophes. La tourbe peut donc s’y former plus lentement; elle y est souvent moins épaisse que dans les tourbières ombrotrophes. Les conditions des tourbières minérotrophes étant plus favorables que celles des tourbières ombrotrophes, la biodiversité y est habituellement plus grande. On en trouve en bordure de lacs et de rivières. Leur surface, comme celle des tourbières ombrotrophes, peut être garnie d’arbres ou d’arbustes ou en être dépourvue. Il arrive que de grandes mares de tourbières ombrotrophes soient bordées de tourbières minérotrophes.

Source partielle : http://www.hww.ca/fr/espaces-sauvages/les-tourbieres-du-canada.html

 

D’emblée vous reconnaissez l’incontournable bouleau (Betula pubescens), puis aux côtés d’un épicéa rabougri vous repérez quelques pins de Weymouth (Pinus strobus) et parmi les autres arbustes, une bourdaine (Frangula alnus), des pieds de myrtille des marais (Vaccinium uliginosum) au milieu de la dite bruyère qui n’est autre que la callune (Calluna vulgaris). C’est toute cette flore, associée à la présence des multiples touradons de laiches qui donne à ce paysage son atmosphère scandinave.

Selon l’époque de l’année vous verrez encore profusion de linaigrettes (Eriophorum vaginatum) ou d’orchidées.

Si, avec tout le respect et les précautions que l’on doit au lieu, on pénètre plus avant dans la tourbière, on découvre un monde végétal étonnant et rare. Ce sont alors les canneberges, andromèdes, droséras, trèfles d’eau, orchidées et autres mousses et champignons qui se révèlent à vous.

Petite promenade en tourbière…

Les droséras, fleur emblématique du plateau.

Les tourbières du plateau dissimulent la droséra à feuille ronde (Drosera rotondifolia) et dans une moindre mesure la droséra à feuille intermédiaire (Drosera intermedia). On les dénomme également « rossolis » ou rosée du soleil par suite de la présence des gouttelettes de mucilage qui évoquent les gouttelettes de rosée. Elles sont belles mais redoutables pour les petits insectes qui s’aventurent trop près du limbe de ses feuilles et qui vont s’y retrouver collés avant d’être irrémédiablement digérés.